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    En reculant la voiture de l’hôtel, l'Homme prend un gros trou, le pneu frotte sur l'allée bétonnée : le pneu se retrouve avec une belle hernie. On va dans un garage ; le choix de la roue de secours est délicat ; on en a 2, mais on se demande laquelle est la moins pire. On va essayer de ne pas crever sur les pistes maintenant.

     

     

     

    On décide de dîner au Nest Hôtel, là où, faute de tenue de soirée, nous n'avons pu mangé la veille. La salle est pleine mais on nous trouve une place. La table est bancale, la nappe tachée, pas de serviettes. Le buffet de poissons se résume à du lieu et un autre poisson blanc, des anneaux de calamars et quelques moules. Les desserts sont appétissants mais quand arrive notre tour, il ne reste plus grand chose et en plus, ils ne sont pas bons. Adresse à éviter, surtout vu le prix.

     

     

     

    Le lendemain matin, nous quittons à regret le confort douillet du Kairos Cottage, avec sa sublime vue sur la mer et son petit déjeuner extraordinaire, que Christo anime dès 7h du matin en chantant des tubes et en s'accompagnant au piano bastringue...

     

     

     

     

    On arrive au camp de Aus. En plein désert, c'est impressionnant. La chaleur aussi est impressionnante. Du coup, on file à la piscine avec un bouquin ; c'est notre première vraie pause. Les chevaux sauvages partageraient bien notre dîner, on n'est pas tout à fait d'accord.

     

     

     

    On va avoir plus de 6h de route dans le désert. C'est parti pour Sesriem. Toujours pas de route, mais des pistes . On refait le plein de carburant et on fait dégonfler les pneus à 1.8. Le garagiste n'en revient pas, nous non plus, de voir que les garagistes précédents avaient gonflé non pas à 2.1 mais à 4.7 !!!

     

    Conclusion : faut toujours vérifier.

     

    Le désert n'est jamais le même, c'est fabuleux, mais la chaleur, si. Heureusement, la clim fonctionne dans le 4X4. Mais comme on n'a toujours pas de frigo, c'est un peu une punition de boire de l'eau chaude.

     

    Sesriem, la porte des dunes.Un désert de sable comme on l'imagine.

    On se pose un instant au camp et on file voir le canyon. Évidemment, rien à voir avec celui de Fish River, on dirait plutôt les grottes du Périgord. C'est intéressant quand même.

     

    On attend vainement la fraîcheur du soir et on va se coucher au chaud dans les tentes. Le vent souffle par rafales, le tonnerre gronde, les éclairs scintillent partout autour de nous, c'est moyennement rassurant. Et comme on est dans le désert, on finit par avoir froid au beau milieu de la nuit, ça aussi c'est magique !

     

    On a décidé d'aller voir Sossuslvei et les dunes plutôt en soirée qu'à l'aube. Du coup, on traîne au camp ; tout le monde l'a quitté. Enfin presque:

    On aurait dû en faire autant, c'est insupportable de rester dehors à l'ombre dans le vent chaud. La température doit approcher les 50°. Quand on finit par être à bout, on va au lodge voisin se rafraîchir et on part pour aller voir les dunes. 65 km de route, un décor extraordinaire. Puisqu'on a des 4X4, on ose s'aventurer sur les 5 km de pistes ; les Sisters s'enlisent, nous appellent au secours avec les talkies-walkies. L'Homme arrive à sortir leur véhicule. On continue à avancer, c'est vraiment un décor inattendu.

    La piste s'arrête au Pan de Sossulvei, on marche entre les dunes, passe près des animaux avachis sous les rares arbres et on repart.

     

     

     

    On a perdu la piste, on roule quand même et on s'enlise. L'Homme dégonfle davantage les pneus, ça repart. On retrouve la piste, et on se dirige vers le camp en passant par la Dune 45. J'ai de plus en plus mal au ventre, je devine une intoxication. Je tente l'ascension de la dune mais je suis trop mal. On repart à peine que je me vide de tout ce que j'ai avalé, je vous passe les détails.

    On arrive au camp, je continue de perdre toute l'eau de mon corps. Je me traine jusqu'au bloc sanitaire ; épuisée, je n'arrive plus à marcher les 100 m qui me séparent de la tente. L'Homme arrive affolé, on est en train d'essuyer une tempête de sable et Petite Perle est allée seule au lodge pour capter du wifi. Je ne suis pas en état de monter dans la voiture, il part seul la chercher. Il repasse me prendre ensuite pour me mettre à l'abri à la réception. Je monte en voiture et y reste, toujours occupée à purifier mon corps par le vide... Retour au campement, je n'en peux plus. Finalement, je finis affalée dans le sable sans pouvoir parler ni bouger. Les Sisters et Petite Perle filent chercher du secours pendant que l'Homme veille, une ambulance m'embarque et je finis la soirée perfusée et dans un bon lit.

     

    Ça, c'est de l'aventure !

     


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    Enfin une connexion qui fonctionne correctement au bout de 10 jours!

    Levés à 4h. Décollage prévu à 8h pour Johannesburg. On passe les contrôles avec nos ados. Pas de problème avec Petite Perle, on a bien le certificat de naissance multilingue, elle peut embarquer. Pour les 2 ados de nos amies, ça bloque. Mystère des humeurs du personnel au comptoir.

     

    Finalement, à notre grand soulagement, on les voit arriver au moment d'embarquer. Les vacances à 3 quand on les a prévu à 7, c'est ballot.

     

    On a 4h d'attente avant de reprendre l'avion pour Windhoek, capitale de la Namibie. On prend un repas pour patienter et nous nourrir.

     

    Dans l'avion, à 15h, on nous sert un plateau de déjeuner ; ça commence pas par un jour de diète, notre séjour !

     

    Un grand bourru nous attend à l'arrivée ; il fait la tête parce qu'on passe du temps à changer de l'argent. Pas de chance, après avoir fait la queue 2 fois, on apprend qu'il n'y a plus d'argent dans les agences. Je vais au distributeur qui ne distribue pas plus de 2000 dollars namibiens (130€). Je retente et je gagne le droit de ne plus rejouer, mon compte est bloqué. Le sketch ne fait que commencer.

     

    Il commence à faire nuit, on a 2h de décalage horaire, on est fatigué. Il faut pourtant prendre possession des 4X4 et apprendre à monter les tentes de toit. On repart à la nuit vers Windhoek, à la pension Uhland, on dîne et on se couche.

     

     

     

    On essaie de trouver une banque pour récupérer des devises. On y passe plus d'une heure pour rien, notre compte est bloqué. Merci l'idiot de la Bred à qui l'Homme a envoyé un mail pour le prévenir de notre départ... Pendant ce temps, les filles font des courses. Nous, on va acheter 3 bricoles à la va-vite qu'on jette dans le frigo du 4X4.

     

    On part pour le désert du Kalahari ; la route est monotone, elle traverse le désert du nord au sud. Mais c'est une monotonie inhabituelle.

     

     

     

     

     

    Bien sûr, comme on roule à l'anglaise, on a constamment les essuie-glaces quand on veut tourner et les clignotants quand il pleut... Parce que oui, on a des gouttes, c'est la saison des pluies !

     

    Et du coup, lorsqu'on arrive à Bagatelle et qu'on déplie les tentes, on constate qu'une des 2 a pris l'eau et que le matelas est mouillé. Bonne nuit !

     

     

    Non, en fait, comme la pluie s'est arrêtée, qu'il y a du vent et qu'on l'a sorti, il va avoir le temps de sécher. Néanmoins, on maudit Eddy, notre loueur. Et ce n'est que le début.

     

    C'est l'heure du dîner pique-nique dans le camp. On réalise que :

     

    • notre frigo ne fonctionne pas

    • il manque un gobelet

    • il manque l'ouvre-boîte.

     

    Je suis la seule des adultes à bien dormir :

     

    • l'Homme pense à la banque

    • les Sisters descendent pisser 5 fois dans la nuit et croisent plein de bestioles, du scorpion aux springboks en passant par des autruches et des ânes.

     

     

    Namibie 1ère partie

     

    On part pour le Fish River Canyon, mais avant, on cherche un moyen pour appeler la Bred. Impossible d'appeler un numéro en 08 depuis l'étranger. Heureusement, dans une petite boutique pour acheter une carte locale, un jeune employé nous dépanne : avec sa connexion internet je tape « nonsurtaxe.com » et j'ai accès à un numéro normal de la banque. On me redirige sur le numéro pour voyageur en perdition et avec le téléphone de la boutique, j'arrive à faire débloquer le compte. Problème, il est presque midi, on n'a pas mangé, on a 6 h30 de route et il faudrait arriver vers 17h. Je sens que c'est compliqué...

     

    On file sur la route puis sur la piste. On va manger de la poussière et du sable tout le reste du séjour.

     

    On voit les éclairs, on va droit sur eux. On arrive au Campsite, à Canyon Roadhouse. On s'active pour monter les tentes ; à peine terminé, le déluge s'abat, ouf.

     

    Il y a un bâtiment où on se réfugie et fait à manger. Trop crevés pour jouer au tarot, on se couche. Nos tentes n'ont pas pris l'eau, les Sisters ne peuvent pas en dire autant.

     

     

     

    Lever dans la douce lumière du matin. Petit déjeuner au chant des oiseaux. J'appelle Eddy pour lui hurler à nouveau qu'on n'a pas de frigo et qu'on n'a pas envie de manger des conserves pendant 3 semaines. Il me demande si j'ai bien tourné le bouton sur « freeze ». Heureusement pour lui qu'il n'est pas là, je bous... comme le frigo qui affiche 30°.

     

     

     

    On part vers le canyon, le plus grand de l'hémisphère sud, le second après le Grand Canyon américains. C'est dingue, les amerlocs, ils ont tout en plus grand !

     

    C'est sublime, magique. La température est digne d'un désert, on doit être à 40°... comme le frigo.

     

    Pas un arbre, on file vers Ai-Ais et ses sources chaudes. Au cas où on aurait froid, parce qu'elles sont à 65° !

     

    Finalement, on renonce à la baignade, on rentre au camp. L'orage approche.

     

    On se dépêche de monter les tentes ; je passe réserver le repas au resto du camp. Les tentes sur le toit sont repliées, je me demande ce qu'a décidé de faire l'Homme. Eh bien non, il n'y est pour rien, c'est le vent qui les a rabattu, échelles comprises, sur le toit ! Avec Petite Perle, on imagine ce scénario pendant la nuit... On tourne la voiture dans le sens opposé au vent, on déplie à nouveau les tentes et on met des pierres sur la première marche de l'échelle.

     

    Chaque rafale pendant la nuit va nous tenir éveillé, les mains en avant pour se protéger d'une éventuelle fermeture du système.

     

    Le 31 décembre au matin, on part pour Luderitz, ville que nous allons atteindre après 5h de route dans le désert du Namib. Heureusement que les réservoirs sont assez pleins, on ne verra une pompe à essence que 100 km avant la destination finale. On en profite pour acheter quelques boissons fraîches.

     

    Luderitz, charmante petite ville peuplée de pêcheurs de diamants et de langoustes, est bien calme pour un soir de réveillon. On est tenté par un bon repas de fruits de mer au Nest Hotel, mais nous devons renoncer parce que nous n'avons de tenue de soirée !

     

    On tente un resto de bord de mer mais ça pue l'huile frite. On finit au Protea, avec un barbecue de viandes et on est de retour à l’hôtel à 22h. On se console en se disant qu'il est minuit à La Réunion et que c'est l'heure de se fêter une Bonne Année 2016 !

     

     

     

    1er janvier. Aucune trace de festivités dans ce bled au milieu du désert. Même le petit supermarché du coin est ouvert. On décide de rester tranquille aujourd'hui, mais on prend quand même la voiture pour visiter les alentours. Je découvre que le désert n'a pas toujours la même tête. Nous non plus d'ailleurs. Il fait certainement chaud mais le vent venu de l'atlantique nous gèle. On admire la vue en se cramponnant à tout ce qu'on peut ; je comprends pourquoi Luderitz n'est pas une station balnéaire à la mode.

    En tout cas, pour les humains...

     

     


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