• Namibie suite 1

     

     

     

    En reculant la voiture de l’hôtel, l'Homme prend un gros trou, le pneu frotte sur l'allée bétonnée : le pneu se retrouve avec une belle hernie. On va dans un garage ; le choix de la roue de secours est délicat ; on en a 2, mais on se demande laquelle est la moins pire. On va essayer de ne pas crever sur les pistes maintenant.

     

     

     

    On décide de dîner au Nest Hôtel, là où, faute de tenue de soirée, nous n'avons pu mangé la veille. La salle est pleine mais on nous trouve une place. La table est bancale, la nappe tachée, pas de serviettes. Le buffet de poissons se résume à du lieu et un autre poisson blanc, des anneaux de calamars et quelques moules. Les desserts sont appétissants mais quand arrive notre tour, il ne reste plus grand chose et en plus, ils ne sont pas bons. Adresse à éviter, surtout vu le prix.

     

     

     

    Le lendemain matin, nous quittons à regret le confort douillet du Kairos Cottage, avec sa sublime vue sur la mer et son petit déjeuner extraordinaire, que Christo anime dès 7h du matin en chantant des tubes et en s'accompagnant au piano bastringue...

     

     

     

     

    On arrive au camp de Aus. En plein désert, c'est impressionnant. La chaleur aussi est impressionnante. Du coup, on file à la piscine avec un bouquin ; c'est notre première vraie pause. Les chevaux sauvages partageraient bien notre dîner, on n'est pas tout à fait d'accord.

     

     

     

    On va avoir plus de 6h de route dans le désert. C'est parti pour Sesriem. Toujours pas de route, mais des pistes . On refait le plein de carburant et on fait dégonfler les pneus à 1.8. Le garagiste n'en revient pas, nous non plus, de voir que les garagistes précédents avaient gonflé non pas à 2.1 mais à 4.7 !!!

     

    Conclusion : faut toujours vérifier.

     

    Le désert n'est jamais le même, c'est fabuleux, mais la chaleur, si. Heureusement, la clim fonctionne dans le 4X4. Mais comme on n'a toujours pas de frigo, c'est un peu une punition de boire de l'eau chaude.

     

    Sesriem, la porte des dunes.Un désert de sable comme on l'imagine.

    On se pose un instant au camp et on file voir le canyon. Évidemment, rien à voir avec celui de Fish River, on dirait plutôt les grottes du Périgord. C'est intéressant quand même.

     

    On attend vainement la fraîcheur du soir et on va se coucher au chaud dans les tentes. Le vent souffle par rafales, le tonnerre gronde, les éclairs scintillent partout autour de nous, c'est moyennement rassurant. Et comme on est dans le désert, on finit par avoir froid au beau milieu de la nuit, ça aussi c'est magique !

     

    On a décidé d'aller voir Sossuslvei et les dunes plutôt en soirée qu'à l'aube. Du coup, on traîne au camp ; tout le monde l'a quitté. Enfin presque:

    On aurait dû en faire autant, c'est insupportable de rester dehors à l'ombre dans le vent chaud. La température doit approcher les 50°. Quand on finit par être à bout, on va au lodge voisin se rafraîchir et on part pour aller voir les dunes. 65 km de route, un décor extraordinaire. Puisqu'on a des 4X4, on ose s'aventurer sur les 5 km de pistes ; les Sisters s'enlisent, nous appellent au secours avec les talkies-walkies. L'Homme arrive à sortir leur véhicule. On continue à avancer, c'est vraiment un décor inattendu.

    La piste s'arrête au Pan de Sossulvei, on marche entre les dunes, passe près des animaux avachis sous les rares arbres et on repart.

     

     

     

    On a perdu la piste, on roule quand même et on s'enlise. L'Homme dégonfle davantage les pneus, ça repart. On retrouve la piste, et on se dirige vers le camp en passant par la Dune 45. J'ai de plus en plus mal au ventre, je devine une intoxication. Je tente l'ascension de la dune mais je suis trop mal. On repart à peine que je me vide de tout ce que j'ai avalé, je vous passe les détails.

    On arrive au camp, je continue de perdre toute l'eau de mon corps. Je me traine jusqu'au bloc sanitaire ; épuisée, je n'arrive plus à marcher les 100 m qui me séparent de la tente. L'Homme arrive affolé, on est en train d'essuyer une tempête de sable et Petite Perle est allée seule au lodge pour capter du wifi. Je ne suis pas en état de monter dans la voiture, il part seul la chercher. Il repasse me prendre ensuite pour me mettre à l'abri à la réception. Je monte en voiture et y reste, toujours occupée à purifier mon corps par le vide... Retour au campement, je n'en peux plus. Finalement, je finis affalée dans le sable sans pouvoir parler ni bouger. Les Sisters et Petite Perle filent chercher du secours pendant que l'Homme veille, une ambulance m'embarque et je finis la soirée perfusée et dans un bon lit.

     

    Ça, c'est de l'aventure !

     


  • Commentaires

    1
    Jeudi 7 Janvier 2016 à 20:46

    Et bien ma pauvre, quelle aventure !!! Bisous. FRANCOISE

    2
    Jeudi 7 Janvier 2016 à 22:35

    Waouh !! quand je te disais que vous allez avoir des souvenirs ...je ne pensais pas tant !!! 

    J'espère que cela va aller pour toi ! faut dire que boire de l'eau chaude toute la journée, ça ne doit pas aider (si pour développer des bactéries !!)...au pire, vous devriez boire du thé chaud. Pas moyen d'acheter une glacière et de la glace ??? nos guides dans le désert australien transportaient la nourriture dans une bonne glacière...

    Quand à ta Perle, on ne peut plus la qualifier de "petite" !! c'est toi qui fait petite pour le coup ;)

    Bon rétablissement Muse, hâte de lire la suite de tes épopées !

    3
    Noémie
    Jeudi 7 Janvier 2016 à 23:26

    oh là là, ça me fait mal aux tripes rien que de te lire !

    j'espère que tu vas vite récupérer .... tu as raison : 'ça, c'est de l'aventure' !

    Bises,

    Noémie

    4
    Cassiopat
    Vendredi 8 Janvier 2016 à 04:22

    Belle concentration de "martinades" en peu de jours !! Bon rétablissement...

    5
    camille
    Vendredi 8 Janvier 2016 à 09:58

    Les aventures sont à la hauteur de vos espoirs, c'est bien car vous êtes en groupe . Continuez bien !

    6
    Mo
    Vendredi 8 Janvier 2016 à 18:50
    Mo

    Et tu appelles ça des vacances?

    Mais c'est le bagne!

    7
    Lundi 11 Janvier 2016 à 18:50

    Tu ne t'en tires pas trop mal, tu as eu de la chance, surveille toi.

    J'adore le désert , c'est le seul endroit où je respire bien et étrangement je n'ai pas trop chaud.

    8
    Mardi 12 Janvier 2016 à 10:11

    Lorsque j'écris, tu ne t'en tires pas trop mal, je veux dire que tu as pu être réhydratée à l'hôpital, je n'écris pas que tu as vécu un super moment.

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