La pauvre, elle n'est pas encore enterrée mais ne va pas tarder à l'être: "li gagne pas bien la santé", qu'il nous a dit, son frangin. 50 ans (et plus), moi, je me sens en pleine forme.

Quelques heures de sommeil et on file en Afrique, la vraie. Oui, parce que La Réunion, ce n'est ni sauvage, ni désertique, ni peuplé d'animaux dangereux. Les seules bêtes à éviter, ce sont les requins, marins et terrestres.

Sacs à viande, duvets, lampes frontales, gps (merci Pierre), sacs poubelles pour mettre hors sable nos affaires, à nous l'aventure!

Ça ne vous fait pas rêver? Pas grave, c'est nous qui partons!

Hier matin, nous étions tranquillement attablés à l'heure du petit-déjeuner, devant un muffin maison, du pain aux céréales maison, de la confiture de papaye, de bigarades et de goyaviers, maison bien sûr, lorsque le voisin nous a appelé. Comme vous pouvez constater, toute la description de la table de petit-déj n'avait aucune raison d'être, juste pour vous faire venir...

Donc, M. Voisin, frère de nos 4 autres voisins, nous annonce le décès de sa seule sœur, quinquagénaire depuis peu. J'ai pensé que ce n'est pas le travail qui l'avait usée, elle qui passait sa journée avec ses filles, toutes aussi oisives. Mais le diabète est un fléau à La Réunion, et je sais qu'elle en souffrait. Nous sommes donc allés rendre visite à son mari dans l'après-midi, bien entouré de la famille et de connaissances; il nous a dit que le corps était encore à Saint Denis.

Ce matin, on part avec l'Homme faire nos derniers achats pour notre voyage. En revenant, M. Voisin nous interpelle: finalement, sa sœur n'est pas morte, c'est juste qu'ils avaient mal compris!

Quand je vous dis qu'ils ont du mal avec le français...

Pour votre 1er cours,

 Après presque 7h de marche, ou parfois de traine -la-patte quand on était en plein soleil, on est arrivé au gite de Roche Plate, au Mahafaty-Be. Accueil très sympa.

On choisi un dortoir inoccupé. En fait, quand on va voir arriver à 19h 3 bipèdes masculins à l'air patibulaire et surtout, ayant une tête et un gabarit à ronfler, on ira dormir avec Béatrice, Jérôme et leur fils de 8 ans, Maxime. Ce sont des métropolitains hyper sportifs, amoureux de la Réunion, la petite famille idéale. Et quelle ne fut ma surprise lorsque Jérôme m'a parlé de mon blog!

( Comme quoi, comme dirait Chienne Renifleuse, mon blog est bien public!)

La salle de bain....

Au petit jour, enfin presque, parce que la petite famille a levé le camp à 5h30 et nous à 7h30, on prend le chemin de Marla, via Trois Roches. Ça grimpe déjà:

Les chemins sont variés, plus ou moins étroits, ombragés, empierrés:

Mais c'est toujours beau à l'arrivée:

On arrive à Trois Roches, il faut regarder où on met les pieds!

Et puisqu'on peut se rafraichir les pieds, profitons-en!

Plus que 2h30,

Et on arrive à la civilisation au gite de la Mieillerie:

Je n'avais pas disparu de la circulation pendant 3 jours. Non, j'avais seulement quitté le monde réel pour marcher avec Sophie dans Mafate, de Sans-Souci à Cilaos avec un gros sac sur mon dos. Près de 4000m de dénivelé et 38 km.

Un sac à dos pour 3 jours, c'est gros,

je dirais même plus, c'est lourd:

On est parti de la Canalisation des Orangers; je ne sais combien de fois je l'ai faite cette année! Mais là, sous le soleil de décembre, c'était terrible. On s'est demandé comment on allait finir la rando, vu le mal qu'on avait à la commencer!

Sur le plat, c'était déjà dur; les côtes en plein soleil, c'était le must:

On s'est rafraichi les pieds, les mains, les jambes, le cou, la tête, au captage Grand-mère, et on a attaqué presque allègrement la montée. Ensuite, on a attaqué notre pique-nique et le sommeil m'a attaquée on dirait:

D'ailleurs, le sommeil est encore à mes trousses; je vous ferai la suite du périple demain!

Vous avez trouvé, c'est bien en Namibie que nous allons partir. Mais il me faut attendre encore un peu, nous partirons après Noël.

La maison a été la cible d'attaques de monstres volants et piaffants; je sais, ce n'est pas courant. N'empêche que ça fait bizarre d'être cerné par des êtres agressifs, je me serai cru au travail...

Aussi braillard qu'un rossignol, (vous pouvez admirer au passage ma création en bambou)

mais c'est un martin. Non, pas une Martine, moi, je suis dotée de la parole.

Ses copains, qui ont peut-être signé une pétition, viennent à la rescousse. Plus on est nombreux, plus on se sent fort. Sauf que plus on est, plus on est c..

Rien ne sert de brailler, parce que je crois bien que l'air de rien, Warum a bouffé du rossignol martin. Moi, non, qu'est-ce que j'ai fait?

Braille toujours, tu m'intéresses!