On hésitait: lagon ou cinéma?

Finalement, on a choisi d'aller voir Phoenix au cinéma. Le film commence, un peu lent mais pas mal mené. L'intrigue me laisse perplexe,

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Nelly, une survivante de l'Holocauste revient chez elle et subit une reconstruction du visage. Elle recherche son mari qui pourtant l'a trahie, mais il ne la reconnait pas...
j'attends avec impatience le dénouement.

J'attends encore.

L'écran est devenu noir, il ne restait plus que le son, mais le film était en V.O. en allemand. Après 20 mn d'attente, on nous a dit qu'il fallait quitter la salle. Et, c'est quoi la fin? Remboursé, remboursé!!!

Peut-être qu'on aurait mieux fait de prendre l'option baignade au lagon. A moins qu'on ait évité de croiser un requin?

En triant quelques photos, je suis tombée sur celle-ci:

C'était en 2008. Il est maintenant impensable d'aller tremper un doigt de pied à cet endroit, dans la baie de Saint-Paul. Parce que non seulement on risque fort d'y perdre son orteil, mais aussi la jambe et sûrement la vie. Les requins semblent attendre l'imprudent qui oserait s'y risquer.

On ne savait pas encore qu'on vivait dangereusement.

Une rando sous l'eau, ce n'est pas forcément une rando aquatique. La preuve.

La journée sur le nord de l'ile s'annonçait ensoleillée:

La saison des goyaviers démarre, on est allé voir s'ils étaient mûrs du côté du Pic Adam. Verdict: ils le seront davantage dans quelques semaines. On a profité du paysage tourmenté de La Réunion, toujours aussi impressionnant:

Et puis la pluie s'est mise à tomber; d'abord, un petit crachin breton (;)) puis quelques seaux. De quoi rendre la rando périlleuse:

Après quelques glissades, quelques chutes, quelques heures de marche au ralenti, et alors que nous finissions la "balade", le soleil est revenu.

Et bien entendu, à la maison, il n'avait pas plu!

Conclusion: au lieu de rester tranquillement sur un transat devant la piscine à lire un bon bouquin, je suis allée marcher dans la gadoue et sous la pluie, me tordre 10 fois les chevilles, risquer de chuter dans le ravin, et me provoquer des courbatures pour au moins les 2 prochains jours.

C'est ça qu'on appelle le masochisme?

C'était dimanche dernier:

Vendredi, journée sans cours? oui, certes, mais journée bien pleine entièrement consacrée aux élèves. Cadeau de ma part à l'Education Nationale.

J'ai emmené ma petite troupe de théâtre aux rencontres académiques. Ils sont 12 élèves, timides ou extravertis, donneurs de conseils, têtes en l'air, farceurs, angoissés ou agités. Au moins, c'est varié.

Miracle ou plutôt, magie du trac: ils ont fait une belle prestation, ont bien occupé l'espace, ont parlé clairement et assez fort et n'ont pas oublié d'entrer en scène au bon moment, ouf. C'était une petite pièce contemporaine, en principe avec 5 personnages, que j'ai bidouillé pour faire jouer 12 acteurs de 6ème et 5ème.

Du coup, je sais que je vais recommencer cet atelier l'an prochain.

Musique, théâtre. Et si je rajoutais de la danse? ou vous avez des propositions?