Pour arriver à me faire lever à 5h30 un samedi, il me faut une bonne raison: c'est parti pour une rando avec Sophie, chef de troupe. Enfin, la troupe, c'est moi, puisqu'on est 2.

On commence par faire 1h de route dont la moitié en virages. On va partir de la fenêtre des Makes pour aller jusqu'au Petit Bénare. Il fait beau, même si quelques nuages montrent le bout de leur nez.

On commence à monter, monter, monter. Je ne vais pas l'écrire jusqu'en bas de la page mais pourtant, ça pourrait se résumer ainsi. La vue est dégagée:

Juste en face, le Piton des Neiges attend ma venue, prévue en mai:

Pour un vrai et beau récit, allez sur le blog de Sophie, LA. Moi, je sais que j'ai traversé de la forêt, que ça montait, que j'ai croisé plein de sauterelles sur une piste forestière, que ça montait, que c'était calme et serein, que ça montait, et que j'ai bêtement cru que c'était presque fini quand je suis arrivée là:

En fait, le cauchemar ne faisait que commencer. On avait déjà plus de 7 km de montée dans les pattes, et maintenant, on allait marcher là-dessus:

C'est sûr, ça ne fait pas rêver; et puis, c'est à perte de vue:

Devant moi, Sophie gambade; presque. En tout cas, aujourd'hui, elle est plus en forme que moi. Comme me rappelle l'Homme, elle a 10 ans de moins. Veinarde.

On finit par y arriver, youpi, elle d'abord:

Puis moi, plus très fraiche et grillée par le soleil:

On a fait 4h de montée. Il reste à faire:

- un pique-nique

- une sieste

- 3h30 de descente dont 1h30 sous la pluie, donc sur un sol glissant.

Conclusion: bien contente de l'avoir faite, mais je me doperai la prochaine fois!

Au chocolat?

Hier, j'ai emmené mes élèves de l'atelier théâtre aux rencontres académiques. Pure moment de bonheur, qui pourrait donner envie de devenir prof aux plus désabusés. Le problème, c'est que prof d'élèves volontaires, ça n'arrive pas souvent.

Ils ont joué 3 extraits de Fanny, de Pagnol, avec l'accent et l'allure de méridionaux; très drôle de voir des petits créoles transformés en personnages de Pagnol! Comme ils sont passés sur scène en fin de matinée, on a pu fêter ça au déjeuner.

Enfin, on aurait pu, parce que, où sont passés les paniers-repas de mon enfance? On ouvrait le sachet avec impatience et gourmandise, on attaquait les chips et le sandwich au saucisson à pleines dents. Maintenant, entre l'asepsie et le budget des cantines, voilà ce que donne un pique-nique scolaire:

Contrairement à toute attente, ce n'est pas un pique-nique de régime, parce que du coup, les gamins complètent (ou remplacent) ce déjeuner avec plein de bonbons en tous genres!

Et je suis d'accord avec eux, c'est meilleur!

Mon blog existe depuis 8 ans. En 8 ans, j'ai pris des rides, des cheveux blancs; je suis devenue plus cool dans mes relations avec autrui, même si je crois que je suis toujours un peu sarcastique...

Je n'ai pas pris de kilos et je n'ai pas encore atteint un niveau de sagesse qui me permette d'aller voir tout de suite ce qui se passe dans l'au-delà. Tant mieux.

Mon enthousiasme naturel me poussait à écrire un article chaque jour,  mais il s'est maintenant émoussé. Pourtant, j'aime cette page blanche qui me pousse à me confier un peu et à partager des moments de ma vie.

Écrire prend du temps, et c'est un truc que j'ai de moins en moins. Je crois qu'en vieillissant, les journées ne font plus 24h, ou en tout cas, les heures s'écoulent plus rapidement.

Ou alors, je suis moins efficace?

Aujourd'hui, j'ai tout de même fait un canard à la vanille, un pain à la cocotte, un curry de légumes et ça, des petites brioches au géranium:

Et comme souvent le dimanche maintenant, on file au lagon pour la fin d'après-midi:

Non, je ne me suis pas trompée de lieu de culte pour Pâques.

J'avais reçu une invitation d'un ami pour une cérémonie tamoule dimanche, cérémonie suivie d'un repas. Je pensais qu'avec l'Homme, nous allions nous fondre dans la foule... Que nenni! C'était une cérémonie familiale, certes une grande famille, mais nous étions tout de même les seuls intrus, chaleureusement accueillis.

Les divinités ayant eu la gentillesse de ne pas manger tout ce qu'on leur avait mis sous le nez, nous avons attaqué le repas. Servi dans une feuille de bananier, et sans couverts.

Ma technique au début ressemblait  à celle du bébé piochant dans son plat de purée. Lorsque ma voisine m'a demandé si je voulais une cuillère, j'ai compris qu'il fallait améliorer ma façon de faire; et euréka, j'ai eu un flash-back de mon séjour en Inde! Vous rassemblez la nourriture avec les doigts d'une main (on va tout de même pas y mettre les 2!) vous glissez le pouce sous la nourriture en boulette et hop, dans la bouche sans se lécher les doigts! Bon, faudra que j'améliore encore mais je sens que je suis en progrès. J'ai filé un coup de coude à l'Homme qui avait inventé une technique barbare, il a aussi des étapes à franchir.

Je vous imagine en train de ricaner; vous pouvez. Moi, en tout cas, j'ai bien mangé. Cari de poisson,

civet coq, poulet massalé, brèdes, potiron, gros pois, bâton mouroum, l'assiette n'en finissait pas de se remplir, mon estomac aussi:

Après un lavage de main (au singulier) plus que nécessaire, nous avons pioché dans les desserts: ananas, longanis, pèches, bonbons miel, beignets de bananes et nankhataïs.

Heureusement qu'il y a le lundi de Pâques pour digérer!

Après 10 jours de vacances, le recteur avait banalisé le lundi pour nous faire une rentrée en douceur faire travailler les profs entre eux sur la réforme du collège.

Bonne idée, mon lundi est une grosse journée.

Du coup, je vois le lundi qui arrive avec beaucoup de bienveillance. Pas besoin d'être pratiquant pour aimer le week-end de pâques!

Le calendrier m'indique que le lundi de Pentecôte est toujours un jour férié (et toujours un lundi), et pour une fois, il ne sera pas consacré à la journée de solidarité. Je vais finir par aimer le lundi...